Contrairement à un feu à l’air libre où la fumée et la chaleur se diffusent librement dans l’atmosphère, avec un incendie dans un bâtiment, la fumée et la chaleur dégagées restent confinées à l’intérieur des locaux.
Le désenfumage consiste à évacuer une partie des fumées produites par l’incendie en créant une hauteur d’air libre sous la couche de fumée. Le but est de :
– faciliter l’évacuation des occupants ;
– limiter la propagation de l’incendie ;
– permettre l’accès des locaux aux pompiers.
L’évacuation des fumées chaudes contribue également à limiter l’augmentation de température à l’intérieur des locaux et à éviter l’embrasement généralisé.
Le risque pour le bâtiment est réduit du fait de la limitation de l’augmentation de température.
En effet, à haute température la plupart des matériaux de construction perdent leur résistance mécanique, ce qui peut provoquer un effondrement du bâtiment.
Désenfumage mécanique :
L’évacuation des fumées est effectuée par un ventilateur qui les aspire dans un conduit et les rejette à l’extérieur.
Le désenfumage mécanique ne doit jamais être utilisé pour désenfumer des escaliers. En effet les fumées auront très probablement comme source des locaux attenants et l’extraction mécanique pourrait alors dangereusement favoriser la propagation des fumées dans l’escalier rendant celui-ci inaccessible pour les personnes souhaitant évacuer le bâtiment.
Amenée d’air mécanique :
L’air frais est soufflé par des bouches.
La vitesse de soufflage doit être limitée (≤ 5 m/s)pour ne pas déstratifier les fumées.
Le débit d’amenée d’air mécanique doit toujours rester inférieur au débit d’extraction (en France l’instruction technique no 246 du 22 mars 2004 indique de respecter un débit d’amenée d’air de l’ordre de 0,6 fois le débit extrait), afin d’éviter de mettre le local sinistré en surpression par rapport au reste du bâtiment (risque de migration des fumées).